L’Enseignement de l’histoire au début du XXIe siècle au Québec
Sous la direction de Félix Bouvier et Michel Sarra-Bournet
(Préface de Laurent Lamontagne, président de la Société d’histoire des professeurs du Québec)
Avec des textes de Félix Bouvier, Ivan Carel, Mourad Djebabla, Étienne Dubois-Roy, Luc Guay, Paul Inchauspé, Alexandre Lanoix, Samy Mesli, Sébastien Parent, Julien Prud'homme, Christian Rioux, Jacques Rouillard et Michel Sarra-Bournet.
Éditions du Septentrion, Québec
Montréal, le 14 novembre 2008
« Il ne s'agit donc plus de comprendre la dynamique de l'Antiquité, les causes de la Révolution française, le génie des cathédrales.. Il s'agit de voir si, par hasard, au supermarché de l'histoire, il n'y a pas quelque chose d'utile pour aider nos débats sur le réchauffement climatique, sur l'intégration des immigrants ou le mariage homosexuel. » (Christian Rioux, Perspectives sur l'histoire - Une école hantée par le présent peut-elle encore faire de l'histoire ?, p. 26).
Quel rôle doit jouer l'enseignement de l'histoire, surtout l'histoire nationale, dans notre société ? Doit-il être tourné vers le passé ou vers l'avenir ? Doit-il être mis au service de la citoyenneté, de l'identité ou même de l'édification nationale ? Le nouveau programme de formation en histoire et éducation à la citoyenneté, inspiré de l'histoire sociale et des plus récents travaux de didacticiens, vise à refléter la diversification de la société québécoise. Pour certains, cela remet en cause l'histoire nationale.
Mais le « renouveau pédagogique » évolue dans ses approches et sa pédagogie. L'apprentissage par les élèves du primaire et du secondaire des réalités historiques du Québec et du monde, à l'aide de situations d'apprentissage novatrices, tout comme les effets du nouveau curriculum, commencent à peine à être étudiés. Cet ouvrage propose de faire le point sur un domaine en plein renouvellement. Avec des textes de Félix Bouvier, Ivan Carel, Mourad Djebabla, Étienne Dubois-Roy, Luc Guay, Paul Inchauspé, Alexandre Lanoix, Samy Mesli, Sébastien Parent, Julien Prud'homme, Christian Rioux, Jacques Rouillard et Michel Sarra-Bournet.
L’Enseignement de l’histoire au début du XXIe siècle au Québec s'inscrit à titre de très belle réflexion où l'on apprend du même coup plusieurs faits historiques qui sont injustement omis des livres d'histoire québécoise et canadienne.
Quelques phrases marquantes
« J'ai mentionné l'absence d'Henri IV. Même chose pour François 1er qui envoie Jacques Cartier en Nouvelle-France. Un détail significatif : on ne trouve pas trace de l'ordonnance de Villers-Cotterêts, par laquelle François 1er imposa en 1539 le français comme langue officielle à la place du latin et amorça la généralisation d'un État civil français (enregistrement des baptêmes et des mariages) dont nous avons pourtant hérité. » (Christian Rioux, Perspectives sur l'histoire - Une école hantée par le présent peut-elle encore faire de l'histoire ?, p. 31).
« Ainsi, au lieu de commencer cette modernisation aux années 1940 comme c'était le cas jusqu'à présente dans le programme, on la fait débuter au Jeudi noir de 1929. Qu'est-ce qui a pu guider ce choix, sur quelle école historiographique s'appuie-t-on, et quel message veut-on faire ainsi passer aupre`s des enseignants et de la jeune génération ? (Ivan Carel, La modernisation de la société québécoise a-t-elle commencé en 1930 ?, p. 124).
« L'idée de rassembler les Canadiens par une histoire unificatrice fut l'objet de vifs débats » (Alexandre Lanoix, L'enseignement de l'histoire et la formation des identités nationales au Québec et au Canada, p. 37).
L’Enseignement de l’histoire au début du XXIe siècle au Québec, sous la direction de Félix Bouvier et Michel Sarra-Bournet, Septentrion, 180 p, 18 $, ISBN 978-2-89448-561-3
Éditions du Septentrion, Québec
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