PÉLADEAU - une histoire de vengeance, d'argent et de journaux
Biographie de Pierre Péladeau
Auteur : Julien Brault
Éditeur : Québec Amérique, Montréal
284 pages


Montréal, le 21 mars 2006


C'est à une incroyable série de fourberies familiales et galantes que nous convie l'auteur de la toute dernière biographie de Pierre Péladeau, fondateur du Journal de Montréal, homme d'affaires québécois et montréalais pure souche, tour à tour alcoolique, repêcheur de felquistes, horriblement sexiste et dit mécène... quoique toujours opportuniste.

L'histoire de nombreux journaux montréalais, québécois et canadiens
Bien documentée et rédigée dans un français clair et sans fautes, on a l'impression que l'auteur a consulté une tonne de documents. Beaucoup de données sur le domaine de l'imprimerie et les nombreux journaux montréalais de quartier ou du Grand Montréal ou encore québécois et canadiens s'y trouvent ; on y apprend donc énormément de faits vérifiés par l'auteur (bibliographie de six pages) qui s'est aussi donné la peine de rencontrer plusieurs de ses proches.

Émules du grand patron des journaux jaunes et populistes
On y trouve aussi des phrases à mourir de rire sur le propriétaire du journal Nouvelles et Potins, dont les détracteurs déformaient le nom en « Poubelles et Crotins » (page 66) qui a passé sa vie à venger la ruine manigancée par des hommes d'affairesanglophones sur le dos de son père l'année de sa naissance et qui avait la réputation de ne pas se gêner pour chercher à baiser bien des gens, financièrement ou physiquement, y compris parmi ses employées, et qui a certainement fait des émules dans son entourage.

PHOTO-VEDETTES, en fin de volume, le magna de la presse artistique québécoise
A la fin du très sérieux mais véritable téléroman, la biographie de Pierre Péladeau se termine par 18 pages de photos souvenirs.


Les coups de grâce, de rire, de broue outremondaine, de pleurs, d'outrance se suivent.... Dallas à Montréal

S'il est impossible de vérifier si les propos de sa mère sont vrais... (p. 22)

Dans la mesure où le témoignage de Paul Désormiers est à prendre avec circonspection - l'homme fonda une secte et resta très amer de son association avec Pierre Péladeau (p. 68)

Enthousiasmé, l'homme d'affaires lui (Pierre Jasmin) proposa tout de go de lui payer ses études à Vienne, offre que le pianiste, après avoir refusé maintes fois ... (p. 178)

Pierre Péladeau et son associé (...) à la suite des quatre concerts que donna André Mathieu dans la région, ils ne payèrent même pas le musicien (page 45).

Benjamine des quatre enfants issus du premier mariage de Pierre Péladeau, Anne-Marie avait 11 ans lorsque sa mère se suicida. (p. 200)

Alors qu'il avait 15 ans, le jeune Pierre-Karl Péladeau déclarait à qui voulait l'entendre qu'il était d'allégeance marxiste-léniniste. C'est durant cette même période de contestation qu'il décida d'orthographier son prénom avec un « K » comme dans « Karl Marx » (p. 209)

Les gars conre les filles
(...) De trois ans l'aînée de Pierre-Karl, Isabelle Péladeau (...) Non seulement a-t-elle été écartée du pouvoir au profit de ses deux frères, mais même une fois ceux-ci dédédés, le pouvoir ne lui reviendra pas de droit, au contraire. (...) À la mort de Simon-Pierre, Jean Péladeau, le benjamin de la famille né en 1991, héritera des précieux droits de vote. Isabelle, Anne-Marie et Esther, les trois filles de Pierre Péladeau, n'auront jamais droit à ce privilège, peu importe leur degré d'implication au sein de l'entreprise familiale.
(pp. 197-198)


Bon Vendredi Saint et Joyeuses Pâques !


PÉLADEAU - une histoire de vengeance, d'argent et de journaux - Achat du livre en ligne

Julien Brault, éditeur : Dans l'ombre de Marc Lépine - roman autobiographique plausible d'un Montréalais de la génération X


Pour en savoir plus sur Montréal

• Articles en français
• Quoi faire à Montréal
• Hyperliens femmes