Pour vos premières lectures de l'année 2011 :
Artistes chansonniers, art visuel et poésie, Montréal et Val-David, Québec

La Butte à Mathieu
Auteurs : Gilles Mathieu et Sylvain Rivière

et

Refus global et autres écrits

Auteur : Paul-Émile Borduas

et

Sillage de l'ailleurs

Poète : Fernand Ouellette


Montréal, le 4 janvier 2011


La Butte à Mathieu
Cet ouvrage rempli d'images et de photos raconte l'histoire d'un lieu mythique dans l'histoire de la chanson au Québec. Paru en octobre chez vlb éditeur et lancé en décembre dans les Laurentides, à Val-David même où était établie la première boîte à chansons qui a ouvert la voie au Québec et dans les autres provinces francophones du Canada à de nombreux corollaires suivant la mode des spectacles de chansons et musique populaires interprétées dans de vieilles granges désaffectées. La toute première Butte à Mathieu pris au fait naissance dans un poulailler.

Que l'on ait ou pas assisté à ces spectacles ne change en rien l'intérêt de ce livre qui raconte une histoire de prise en charge, qui rassemble de nombreux témoignages d'artistes ayant chanté sur cette scène bucolique, un ouvrage qui reprend la « liste des artistes qui se sont produits » à la Butte à Mathieu de Val-David soit dans la salle originale ou encore dans l'une ou l'autre des deux salles de l'antique grange où il y eut même un mariage, un livre rempli de souvenirs dans lequel sont décrits les débuts ou presque des Félix Leclerc, Pauline Julien, Robert Charleboix, Emmanuëlle et de très nombreux autres auteurs-compositeurs-interprètes devenus, depuis, des monstres sacrés de la chanson québécoise.

Parmi les anecdotes et souvenirs relatés par le créateur Gilles Mathieu : PERMIS D'ALCOOL
« Ça m'a pris des années avant de réussir à l'avoir. On me donnait toutes sortes de raisons dont celle que la Butte était trop près de l'église. Un beau jour, le juge Trahan me téléphone pour m'apprendre que je n'avais pas le droit à une terrasse à la Butte puisque, alors, les terrasses étaient réervées uniquement au Vieux-Montréal !!! » (p. 94)

et POSEUR D'AFFICHES
« On en posait beaucoup et on s'en faisait arracher beaucoup aussi, entre autres par certaines personnes de Val-David et par les compétiteurs. » « C'était de bonne guerre », poursuit Gilles Mathieu plusieurs décennies plus tard. (p. 70)

Un lieu qui a permis de sortir l'inspiration de la Grande Noirceur...

Refus global et autres écrits

Le fabuleux et presque légendaire manifeste signé par une bande de jeunes artistes ayant fait scandale dans le Québec de l'École du meuble où enseignait l'auteur qui n'avait plus la vocation de se soumettre aux règles de l'art prescrites par la simple copie sur canevas des paysages et visages que la nature lui présentait. LE livre dont on ne voit habituellement que la page couverture a été réédité chez TYPO, ce qui permet à toute personne de lire le texte signé par les peintres et artistes de l'époque : Paul-Émile Borduas, Magdeleine Arbour, Marcel Barbeau, Bruno Cormier, Claude Gauvreau, Pierre Gauvreau, Muriel Guilbault, Marcelle Ferron-Hamelin, Fernand Leduc, Thérèse Leduc, Jean-Paul Mousseau, Maurice Perron, Louise Renaud, Françoise Riopelle, Jean-Paul Riopelle, Françoise Sullivan. Un document artistico-historique tout autant que politique et religieux.

Extrait du Refus global (p. 20)
« À ce règne de l'angoisse toute-puissante succède celui de la nausée. »

Extrait des Projections libérantes, (p. 53)
« Lorsque Gauvreau me fit venir à l'École du meuble, sur la suggestion du minist`re, pour remplacer monsieur Jean-Paul Lemieux nommé aux Beaux-Arts de Québec à un poste dont il avait été question pour moi, nous nous crûmes d'accord à cause de notre lutte commune. C'était une erreur qui mit du temps à apparaître précise. »

Cette lecture est véritablement une occasion unique d'en apprendre davantage sur le ras-le-bol des artistes qui situaient enfin leur action culturelle dans le but d'élargir le débat : « Ce sera Refus global, que Borduas rédige et qu'ils signent avec lui. Publié par une maison d'édition créée pour la circonstance [...], l'ouvrage est lancé le 9 août 1948 » (p. 9, Présentation).

Dans ces textes, il n'y a vraiment pas la moindre place pour la gueule de bois.

Sillage de l'ailleurs
Poète, essayiste et romancier, l'auteur Fernand Ouellette est né à Montréal en 1930. Une quarantaine de titres jalonnent un parcours d'écrivain exceptionnel, qui lui a valu le prix Athanase-David, le Prix du Gouverneur général du Canada à trois reprises, le prix Ludger-Duvernay, le prix Gilles-Corbeil et quelques autres prix du Québec, de France et de Suisse. En 2005, il était nommé chevalier de l'Ordre national du Québec et en 2010 il recevait la médaille annuelle de l'Académie des lettres du Québec pour l'ensemble de son oeuvre.

Sillage de l'ailleurs reprend les textes précédemment parus aux éditions Fides, dans la collection «Le Nénuphar», auxquels il ajoute un choix de poèmes de Présence du large.

« Ta blessure même accueillante
   est l'ouverture qui démesure infiniment
   ma blessure. »
(LA SOLITUDE, extrait, p. 101)

« Or rien ne brûle
   le feuillage
   ni ne ferme la mer.
   Le jour paraît serti dans l'arbre. »
(LE BONHEUR, extrait, p. 161)

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