HKPQ
Auteure : Michèle Plomer
Editeur : Marchand de feuilles
Montréal, le 23 avril 2009
Michèle Plomer nous livre un roman brodé d'espoir et de délicatesse qui garde les deux pieds sur terre et qui promet des rencontres inusitées, des petits suspenses et désagréments bien maîtrisés et une description très limpide de la vie quotidienne à Hong Kong telle que vécue par la Québécoise aux racines et à l'éducation puisées en France d'où, comme elle situe l'héroïne en page 49, « pendant bien des étés, étudiante et jeune amoureuse à sac à dos, j'avais visité les grands pans bien ordonnés de l'histoire de l'Europe ».
HKPQ, c'est l'histoire de cette jeune femme qui quitte subitement le Québec à la suite du suicide de son conjoint pour éviter la belle-mère possessive et se retrouver à Hong Kong dans le cadre d'un mandat commercial temporaire. Elle y partage brièvement un banc de train avec une Chinoise qui a volé un collier dans le but d'aller rejoindre son amoureux et enfin vivre le bonheur. Cette femme plus jeune qu'elle lui passe une lettre adressée à sa mère malade, déménagée par les autorités chinoises et avec laquelle elle n'a plus aucun contact ni nouvelles. La mémoire et la présence de cette jeune Chinoise aspirant au bonheur ne la quitteront pas réellement.
La Québécoise travaille là-bas pour une société anglaise, entourée de Chinois dont elle décrit certains traits de caractères de même que ceux des gens qui l'entourent ou ceux de leur famille. Ils semblent parfois vraiment sensibles et attachants : « Le bonheur de ma femme me place dans un cocon de soie » (p.. 196). Elle décrit également le restaurant où elle dîne plusieurs soirs par semaine et où son « odyssée culinaire pourrait durer beaucoup plus d'un an » entre les « pieuvres grosses comme des roues de camion », crocodiles, « coquilles, crustacés, tortues, grenouilles, anguilles et oursins [...] sans compter les poissons, dix fois plus nombreux encore » (p. 60).
Elle se laisse également empreindre par la chance lors de l'achat d'une poissonne magnfique et fabuleuse pour laquel elle a un coup de coeur mais dont la possession lui causera des ennuis imprévus dans et hors de son appartement exigu (« deux minuscules pièces et une salle de bain grosse comme un confessional, avec une porte sur des rails qui disparaissaient dans le mur [...] un boyau vissé au carrelage et un drain sous le lavabo constituaient ma douche » (p. 67) en ce territoire où « les propriétaires de quelques mètres carrés dans les quartiers les plus pestilentiels de la ville pelletaient de l'or » et dont les « millionnaires épanchaient leur soif d'immobilier à Vancouver ou dans la ville de Shenzhen, à un kilomètre à l'intérieur du continent » (p.66).
C'est un roman vraiment inhabituel de par ses descriptions, le sens de l'observation développé par ses multiples séjours à l'étranger, ses rencontres, pour sa relation avec cette Poissonne rarissime et avec ses collègues et connaissances, sur un continent et à propos d'un pays qui aiguise la curiosité de tous. Difficile à poser, on pourrait en lire les 225 pages tout d'une traite.
Michèle Plomer est également l'auteure du Jardin sablier qui, publié en 2007, s'est mérité quatre prix et nominations.
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