Léo, l'autre fils
Auteure : Hélène Lucas
Éditions Sylvain Harvey, Québec


Montréal, le 25 mars 2008

Après Profession mère de famille, Hélène Lucas publie Léo, l'autre fils, un roman de 287 pages parfois à l'eau de rose, parfois très infiniment actuel, mettant en scène une femme de carrière, un client, un mari, un patron, une soeur qui tient boutique à Québec puis ouvre une succursale à cheval entre Montréal et les Laurentides, des parents qui prennent de l'âge, un enfant malade, un enfant abandonné, un alcoolique, un hyper-contrôlant capable de bafouer et d'abuser de la confiance de ses proches pour parvenir à ses fins.

Nés à Québec
Hélène Lucas est québécoise au cube, de par sa ville et sa province plus la synergie entre les deux, dans sa manière de situer son roman très nord-américain dans la ville de Québec d'où viennent, disent-ils, les meilleurs et les plus talentueux éléments montréalais... ceux-là même qui regrettent souvent leur départ. Les lecteurs pourront trouver eux-mêmes dans le roman...

Observer à la loupe
Toujours très observatrice, elle passe autant par l'amour coup de foudre que planifié, que par l'angoisse et par l'abandon pour mettre en valeur son radar éducatif, signalant ici et là chez ses personnages des comportements modifiables tout en dénotant au passage ce qui peut bien les provoquer : Samuel regarda sa mère d'un air confondu. Il ne pouvait imaginer une petite soeur jouant avec sa Jeep puisqu'il n'avait vu que son père au volant d'une Jeep (p. 55).

À moi, à moi, à moi, à moi
Et serait-ce pour marquer davantage l'aspect nombriliste des hommes et des femmes qu'Hélène Lucas utilise presque uniquement la forme possessive plus typiquement anglaise que le pronominal, ici chez l'un des enfants : il s'émerveilla de son gâteau d'anniversaire, souffla ses bougies (...) tous ses présents (...) ses nouveaux jouets. (p.54) et là chez Marielle, femme de carrière, épouse, mère et bien plus : Elle lui rendit son sourire mais détourna lentement son regard, la gorge serrée, pour le porter vers son père qui souriait aussi (p.197). Et c'est au moment où l'on commence à ne voir qu'une bande d'égocentriques que soudain, on se laisse attendrir par des phrases qui en disent long sur la perspicacité dont peut faire preuve un enfant au triste sort : Et ce soir encore, il espérait l'apercevoir dans le cadre de la porte, venant le border, séchant ses larmes et l'emrassant pour lui souhaiter bonne nuit. Il devait essayer d'être un bon garçon. Demain, il essaierait encore d'être un bon fils (p. 115).

Un roman québécois pure laine
Léo, l'autre fils
, un bon roman de vacances, un roman québécois touchant, rappelant chez soi, le monde dans lequel on vit, les comportements typiques du travail, de familles tissées serré, d'enfants grandissant avec la technologie, d'hommes et de femmes d'affaires du 21e siècle, se débattant comme ils le peuvent et subissant du stress qui fait faire bien des bêtises mais pas toujours vraiment des bêtises, des êtres humains qui se déchirent eux-mêmes ou mutuellement sans crier gare...

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