Musée des beaux-arts de Montréal

Exposition Riopelle

Pavillon Michal et Renata Hornstein
du 19 juin au 29 septembre 2002


le 4 juillet 2002

Rassemblant une centaine d'œuvres de l'artiste montréalais, l'exposition Riopelle au Musée des beaux-arts de Montréal trace le cheminement, diverses périodes et techniques utilisées par ce célèbre peintre canadien sur une quarantaine d'années.

A voir
De gigantesques tableaux, œuvres sur papier, sur toile, sur bois, des sculptures et même le Canot à glace de 1992, véritable canot de traversée entre les villes de Québec et Lévis.

Parmi les oeuvres phares: Hommage à Grey Owl (1970), Autriche (1954), Quatuor en blanc - Soleil de minuit (1977), L’oie hélico / Matinée au cap Tourmente (Les faisans dans la volière) (1990).

Visite guidée
Dès qu'on s'engage dans le grand escalier central du plus ancien pavillon, on aperçoit déjà un gigantesque triptyque intitulé Pavane datant de 1954, un éclatant exemple de la grande période mosaïque de Riopelle.

Dans la deuxième salle, on suit l'évolution du peintre qui passe des rouge et noir à des teintes beaucoup plus douces. Dix grands tableaux du début des années 50, alors qu'il était installé à Paris, réalisés à la spatule, couleurs, encre.

Des derniers tableaux presque blancs, on passe dans la troisième salle aux années 60, où se trouve Non, non, non, non, non tableau donné par l'artiste à une grande dame, Mme Madeleine Arbour. Cette dernière a vendu l'oeuvre à Power Corporation afin que Jean-Paul Riopelle puisse acquérir la maison de l'Isle aux Grues où il est décédé le 12 mars 2002. (Par ailleurs, Mme Arbour s'affaire aujourd'hui à promouvoir les arts dans une région gravement sous-éduquée.)

On arrive enfin aux représentations de la nature, surtout des hiboux mais aussi des feuilles, et c'est dans la quatrième salle qu'on peut admirer la sculpture Hibou-pelle de 1970. Coulée dans le bronze, elle ressemble à une pelle par sa forme d'oiseau aux ailes déployées. Elle évoque également le nom du peintre qui s'y identifiait.

Cette salle abrite aussi plusieurs oeuvres éblouissantes comme le Quatuor en blanc - Soleil de minuit de 1977, une série de quatre panneaux saisissant l'apparition du soleil dans le très Grand Nord, ainsi que deux fabuleux diptyques recto-verso dont L’oie hélico / Matinée au cap Tourmente (Les faisans dans la volière).

Lors d'une visite, il est fortement recommandé de profiter des tours guidés offerts en français ou en anglais par les bénévoles du Musée. Par leurs commentaires pertinents, ils aident à découvrir et apprécier les oeuvres principales de cette formidable rétrospective.

Jean-Paul Riopelle
Né à Montréal en 1923, cosignataire de Refus global, Jean-Paul Riopelle a participé à la naissance de l'automatisme, premier mouvement d'art abstrait au Québec. Très jeune, il a bénéficié de cours d'art privés et n'a toujours écouté que ses propres convictions, évitant ainsi de suivre des courants éphémères comme le Pop Art.

Un exemplaire du Manifeste du Refus global, prêté par M. François-Marc Gagnon, historien d'art, fait partie d'une exposition au Centre d'histoire de Montréal.

Coup de coeur
L'oiseleur (1955), à observer de face mais aussi de biais, depuis le banc près de l'entrée de cette galerie. On croit y apercevoir un homme en rouge, adossé à une paroi rocheuse un peu narcissique qui semble veiller sur une eau noire et froide au fond d'une gorge, convergeant vers un point de chute pas tout à fait central que surplombe une tête d'Indien.

Ça semble bien farfelu mais...
Le port de lunettes de soleil de qualité souligne les courants de couleurs et d'encre, ce qui renforcit les impressions reçues des tableaux de Riopelle, et les rend presque tridimensionnelles... Essayez-le!

Hyperliens
• Exposition Riopelle, Pavillon Michal et Renata Hornstein

• Exposition Grands maîtres italiens de Raphaël à Tiepolo - La collection du Musée des beaux-arts de Budapest, pavillon Jean-Noël Desmarais

• Musée des beaux-arts de Montréal: activités interactives, expositions passées et à venir, expositions virtuelles, et bien plus...

• Site de Jean-Paul Riopelle

Pour en savoir plus sur Montréal
• Une visite au Centre d'histoire de Montréal
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