Oeuvre éphémère à la PdA Bâtons de prière
Montréal, le 14 juin 2006
Le lauréat de la cinquième édition du concours uvre d'art éphémère, organisé par la Place des Arts, est une lauréate : la sculpteure textile Elyse De Lafontaine verra son uvre Bâtons de prière installée dans le bassin de l'Esplanade cet été. À compter du mois de juin, une quinzaine de hampes habillées de plumes et de matières textiles multicolores émergeront de ce plan d'eau. Le jury, qui a présidé à la sélection de Bâtons de prière, a été séduit par la poésie et l'énergie qui se dégagent de l'uvre. La souplesse des matières textiles, alliée à l'éclat d'une palette de couleurs flamboyantes, évoque une oasis qui aurait poussé non pas dans un désert, mais en pleine jungle urbaine.
Marie Lavigne, directrice générale de la Place des Arts et instauratrice du concours uvre d'art éphémère, se réjouit de voir, pour la première fois, une femme remporter ce prix. Voici cinq ans, la Place des Arts créait ce concours pour ajouter à la présence artistique dans la ville. Grâce à cette initiative, les Montréalais sont à même de constater la vitalité de la création contemporaine. L'installation d'Elyse De Lafontaine illustre de vibrante façon l'importance que la Place des Arts accorde à l'expression artistique sous toutes ses formes, souligne madame Lavigne. Cette créatrice sensible a perçu l'effervescence culturelle et populaire qui anime l'Esplanade et saura, par son art, y ajouter une dimension esthétique et spirituelle encore jamais vue.
Elyse De Lafontaine a été inspirée par l'aura de superstitions qui nimbe les fontaines publiques : les passants y lancent de la menue monnaie dans l'espoir de voir leurs vux se réaliser. Le titre même de l'uvre donne une indication des notions de spiritualité qui sous-tendent sa démarche. En fait, le concept des bâtons de prières a été emprunté au peuple amérindien zuni, composé de tribus pacifiques vivant au Nouveau-Mexique et en Arizona. Pour les Zunis, planter ces bâtons dans les champs de maïs, dans la vase des fleuves ou près des sources, en offrande aux ancêtres, à la Lune ou au Soleil permettait, par le mouvement des plumes, de faire monter les prières vers les dieux. L'artiste a voulu réinterpréter les bâtons de prière en respectant leur cadre d'origine que sont l'extérieur et la proximité d'une source d'eau.
Les bâtons seront ornés de plumes tissées et de bandes textiles apposées sur la partie émergée alors que la partie submergée sera peinte. D'une hauteur variant entre 3,30 m et 4,50 m chacun, les bâtons seront tous différents, mais auront en commun une palette de couleurs vives. Ma démarche ne vise qu'un but : l'émotion, explique Elyse De Lafontaine. Dans mes sculptures textiles, je cherche continuellement à souder formes et coloris jusqu'à ce que la magie s'installe. J'essaie de pousser les techniques utilisées vers des horizons inexplorés, de défier les lois de la légèreté.
NOTES BIOGRAPHIQUES
D'abord chapelière professionnelle, Elyse De Lafontaine est aujourd'hui
sculpteure textile. Ses matières de prédilection sont le crin
de cheval et les plumes. Diplômée du Centre des textiles contemporains
de Montréal, cette artiste récipiendaire de nombreux prix expose
aux États-Unis, en Italie, en France, en Allemagne, en Belgique, en Espagne,
en Pologne et aux quatre coins du pays. Ses uvres figurent dans des collections
privées tant ici qu'à l'étranger, dans des collections
corporatives (Air Canada, Loto-Québec) et d'État (Ministère
des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada).
Une de ses créations orne le salon V.I.P d'Air Canada et de la SAS à
l'aéroport d'Heathrow (Londres, Angleterre).
Source :
Marie-Josée Poisson
Conseillère aux communications
Rédactrice en chef du Magazine de la Place des Arts
Pour en savoir plus sur Montréal
www.elysedelafontaine.coml
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