Le monde de la lune de Joseph Haydn
production de l¹Atelier lyrique de l¹Opéra de Montréal, en collaboration avec l¹École nationale de théâtre du Canada, dans le cadre de la 27e saison de l¹Opéra de Montréal, les 27, 28, 30 et 31 mars, 2 et 4 avril 2007 à 20 h et 1er avril à 14 h à la Salle Ludger-Duvernay du Monument-National.

Clarice : Marianne Fiset, Flaminia : Charlotte Corwin, Buonafede : Chad Louwerse, Ecclitico : Thomas Macleay

Photographe : Yves Renaud

Le monde de la lune

Montréal, le 28 mars 2007

Les représentations de l'opéra bouffe Il Mondo della Luna de Joseph Haydn ont débuté hier soir au Monument-National et elles se poursuivent les 27, 28, 30 et 31 mars, 2 et 4 avril 2007 à 20 h et le 1er avril à 14 h.

Pendant le premier acte, les personnages portent un télescope rappelant Merlin en très gros sur une scène dont un échaffaudage est le seul artifice avec un fond marbré rose tape-l'oeil avec effets bougeants au-dessus d'une tribune en planches de bois au naturel.

L'histoire est amusante et donne au père trop sévère une belle occasion de revoir son comportement envers ses deux filles dans le troisième acte où les jeunes de l'Atelier lyrique donnent alors plus d'eux-mêmes grâce à plus d'interaction entre eux. La musique est effectivement pétillante et raffinée. Haydn a couronné ce drame joyeux d'un très bel air d'amour vers la fin.


Montréal, le 17 mars 2007

L’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal présente, en collaboration avec l’École nationale de théâtre du Canada et le Monument-National, Le monde de la lune (Il Mondo della Luna) de Joseph Haydn dans une nouvelle production à la Salle Ludger-Duvernay du Monument-National les 27, 28, 30 et 31 mars, 2 et 4 avril 2007 à 20 h et le 1er avril à 14 h.

Pour une troisième saison, les chanteurs de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, des diplômés et finissants de l’École nationale de théâtre du Canada offrent leur propre production lyrique : Le monde de la lune, un opéra bouffe en trois actes de Joseph Haydn rarement présenté au Canada, d’après le livret du grand dramaturge vénitien Carlo Goldoni dont on célèbre cette année le tricentenaire de naissance. Cette comédie féerique aux dialogues savoureux, regorgeant de perles musicales, d’airs et de scènes remplies de gaieté, nous plonge au cœur d’un songe éveillé empreint de poésie où la ruse se porte au secours de l’amour.

Pour sa première mise en scène à l’opéra et à la compagnie (deuxième mise en scène en carrière, la première datant du printemps 2005 dans un petit théâtre local), le danseur et comédien Marc Béland a conservé la situation temporelle au XVIIIe siècle, pour rester proche du caractère des personnages, véritables archétypes de la commedia dell’arte. Il exploitera la mise en abîme déjà riche et éloquente du texte de Goldoni par le biais d’artifices théâtraux. La scénographie se traduira par de forts contrastes de lumières, avec une alternance de couleurs ternes et vives symbolisant les deux mondes, la terre et le monde du rêve.

Seront de la distribution, en alternance : les barytons-basses Alexandre Sylvestre et Chad Louwerse, dans le rôle du Baron Buonafede; les ténors Thomas Macleay et Antonio Figueroa dans celui du faux astrologue Ecclitico; les sopranos Pascale Beaudin et Charlotte Corwin incarneront Flaminia, fille de Buonafede ; les sopranos Julie Daoust et Marianne Fiset, Clarice, l’autre fille de Buonafede; Mireille Lebel, mezzo-soprano, et Leticia Brewer, soprano, incarneront Lisetta, la femme de chambre de Buonafede; les barytons Sébastien Ouellet* et Pierre-Étienne Bergeron* chanteront Ernesto, le jeune amoureux; Antoine Bélanger, ténor et Michael Merraw, baryton se partageront le rôle de Cecco, le serviteur d’Ernesto. Les diplômés et finissants de l’École nationale de théâtre du Canada complètent l’équipe de production : Marianne Forand à la conception des décors/accessoires, Jessica Poirier Chang aux costumes/accessoires et Maude Labonté aux éclairages. Jean-Marie Zeitouni dirige l’Orchestre de l’Opéra de Montréal. [* Ne sont pas stagiaires à l’Atelier lyrique]

Avant chaque représentation, le musicologue Pierre Vachon offre un préOpéra, une introduction à l’œuvre. À 18 h 30 pour les représentations en soirée; à midi 30 pour celle en matinée. Au Café du Monument-National (gratuit pour les abonnés; 5 $ pour les non-abonnés).


Une comédie drôlement lunée !

Par un soir d’éclipse de lune, le faux astrologue Ecclitico fomente une tromperie en expliquant au baron Buonafede que la lune abrite un autre monde et que, de la terre, il peut y observer ses habitants (surtout ses habitantes !) au moyen d’une lunette très puissante. Avec ses serviteurs Claudio et Pasquino, Ecclitico prépare la séance factice pour Buonafede. Le stratège réussit et les scènes de ce monde parfait (à ses yeux!) enchantent le baron, mais pas Lisetta, incrédule, qui, par ailleurs, est sourde à son amour. En récompense à l’exploit, Buonafede donne une bourse à Ecclitico. Mais ce dernier préférerait aux écus, obtenir la main de sa fille Clarice ; idem pour Ernesto, prétendant de Flaminia, autre fille de Buonafede, et Cecco, prétendant de Lisetta. Or Buonafede veut que ces jeunes femmes épousent des nobles plutôt que des galants. Ecclitico a un plan : faire croire à Buonafede que l’Empereur de la lune demande à le voir, sachant que Buonafede voudrait être du voyage. L’élixir magique leur permettant d’aller sur la lune n’est autre qu’un somnifère que Buonafede prend allègrement et que Ecclitico feint de boire...

Buonafede se réveille dans le jardin d’Ecclitico transformé en « monde de la lune ». L’Empereur (Cecco déguisé), demande à Buonafede de faire venir ses filles et sa femme de chambre car le souverain souhaite faire de Lisetta son impératrice. Elle y consent. L’Empereur exige que Buonafede donne aussi ses filles en mariage à Ernesto et Ecclitico (déguisés aussi pour le subterfuge), avec une dot substantielle. Buonafede n’en voit guère l’utilité en ce monde parfait, mais cède malgré tout la clé de son coffre terrestre au souverain, et accepte les épousailles. Ecclitico, Cecco et Ernesto dévoilent alors l’imposture devant la colère noire de Buonafede.

Ecclitico, Cecco et Ernesto tentent d’obtenir le pardon de Buonafede en lui affirmant que, sans cela, il ne pourra quitter la demeure de l’astrologue. Le vieil homme refuse, mais par crainte du ridicule, finit par céder. Les couples sont ravis. Buonafede offre une confortable dot à ses filles et à Lisetta. Tous soulignent enfin la fortune qui s’offre à eux : celle de vivre sur cette terre, selon leurs désirs.

Une musique pétillante et raffinée

De 1761 à 1790, Haydn est compositeur attitré et directeur de la vie musicale du château du duc d’Eszterhaza, où il composa la totalité de ses quelque 30 opéras (à l’exception du dernier). Le monde de la lune est écrit en 1777 pour les noces d’un des fils du prince Nicolas le Magnifique. Cette comédie typique du XVIIIe siècle illustre l’ambivalence d’un siècle des Lumières épris de rationalité et curieux de prodiges. La musique de Haydn pour son dernier opéra bouffe est pétillante, raffinée et inventive. Le monde de la lune fait une place dominante aux éléments bouffes avec les rôles de Buonafede, Cecco et Lisetta (Cecco, « Un avaro suda » ; Lisetta, « Se lo comanda » - acte II), et notamment le final de l’acte II. Les autres personnages relèvent néanmoins d’univers différents auxquels correspondent des airs caractéristiques. Haydn fait intervenir des arias de style seria dans un contexte non seria, évoqué ici avec virtuosité et colorature notamment par les airs de bravoure de Flaminia (« Ragion nell’alma siede » - acte I, et « Se la mia stella » - acte II), ou le tendre duo entre Ecclitico et Clarice (« Un certo ruscelletto » - acte III). Le monde de la lune demeure un des plus populaires du compositeur.

LE MONDE DE LA LUNE (Il mondo della luna)
opéra bouffe en trois actes de Franz Joseph Haydn (1732 – 1809)
Livret de Carlo Goldoni
Création, Eszterháza, 3 août 1777
Première à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal
chanté en italien avec surtitres français et anglais
Billets à partir de 25 $ ou 15 $ (pour les 18-30 ans)
Billetterie du Monument-National (514) 871-2224 www.operademontreal.com

DISTRIBUTION
Les chanteurs de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal
Les étudiants de l’École nationale de théâtre du Canada

Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal
Fondé en 1984 pour former une relève nationale et dirigé par Chantal Lambert, l’Atelier lyrique offre un perfectionnement de haut calibre à de jeunes chanteurs professionnels, incluant la participation à de multiples activités : coOpéra, projet de création d’un opéra par des élèves des écoles primaires, des concerts publics dans les maisons de la culture et lors d’événements spéciaux (Journées de la culture, Escales improbables, matinées scolaires, métrOPéra…) et leur participation régulière aux concerts des différents orchestres. Depuis 2005, l’Atelier lyrique présente au Monument-National un opéra en version intégrale, avec orchestre, chœur, costumes et mise en scène.

Direction musicale Jean-Marie Zeitouni, chef invité (Canada). A été chef assistant et chef de chœur à l’Opéra de Montréal, de même que directeur musical de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal jusqu’en 2006. Depuis 2004, il est chef associé des Violons du Roy. À l’Opéra de Montréal, il dirige Don Pasquale, L'Étoile et The Turn of the Screw, une production de l’Atelier lyrique. À l’été 2006, il dirige le Requiem de Fauré au Festival de Lanaudière et La flûte enchantée au Banff Center Festival. Au printemps 2005, il fait ses débuts américains à la tête du Oregon Symphony Orchestra. Il a été directeur musical de plusieurs ensembles : Chœur Contrapunctus, Théâtre d'art lyrique de la Montérégie et Chœur de Laval. Dernière présence à la compagnie : Aïda (2006).


À venir :
Don Giovanni de Mozart (Nouvelle production)

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