John Franken,
ancien prisonnier de guerre au Japon
Photo © Jacqueline Mallette 2005

Qu'est-ce qu'un PDG ?

Montréal, le 11 mai 2005

PDG, pas dans le sens de président-directeur-général, mais dans celui de prisonnier de guerre...

POW ! La vie de John Franken a basculé à l'âge de 20 ans alors qu'il vivait paisiblement en Indonésie, encore colonie hollandaise à l'époque, et qu'il a dû s'enrôler dans l'armée pour être très vite capturé par les Japonais et devenir prisonnier de guerre, travailleur esclave dans le cadre d'activités immondes réservées à des femmes coréennes et ensuite dans des mines. Il affirme que c'est la bombe atomique qui lui a sauvé la vie puisque au moment où elle fut larguée sur Nagasaki, il se trouvait à 700 mètres sous terre.

L'histoire de sa vie, la réalisatrice Catherine Hébert en a fait un documentaire intitulé Thé à l'ambassade. On y découvre d'autres individus ayant subi divers sévices au Japon pendant la 2e Guerre mondiale ainsi que sur leur quête toujours insatisfaite d'excuses officielles, on fait connaissance avec sa femme réchappée trois fois des chambres à gaz nazi, on en apprend davantage sur ses démarches d'éducation auprès des enfants afin que la folie des hommes n'en vienne plus jamais là.

Aujourd'hui âgé de 84 ans, John Franken vit depuis plusieurs décennies à Montréal avec sa famille. Chaque année, le 7 décembre, date de l'attaque de Pearl Harbor par les armées des États-Unis d'Amérique, il se rend à Ottawa en quête d'excuses officielles mais chaque fois, on ne l'invite qu'à prendre le thé. Il a été prisonnier et esclave de guerre pendant « trois années et demie, plus deux jours ».

Thé à l'ambassade serait certainement un film très intéressant à ajouter à la programmation du Festival du film juif de Montréal, annuellement ou bisannuellement.

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