Archéologie à Montréal : l'école de fouilles de Pointe-à-Callière


Archéologie à Montréal :
L 'école de fouilles de Pointe-à-Callière

Fouilles des structures de maçonnerie associée au fort de Ville-Marie

Le mur de pierres en forme de H couché que l'on aperçoit au centre de la photo aurait été l'emplacement d'une forge à l'intérieur du fort de Ville-Marie,
au XVIIe siècle,
sous le régime français à Montréal

Photo : Alain Vandal

Montréal, le 17 août 2007


Chaque printemps, depuis la mise sur pied de l’École de fouilles archéologiques de Pointe-à-Callière en 2002, des archéologues, étudiants et professeurs de l'Université de Montréal s'adonnent à des fouilles sur un site des plus identitaires, le cadastre numéro 1, lot numéro 1 de Montréal, c'est-à-dire le sol foulé par le Sieur de Maisonneuve et Jeanne-Mance à leur arrivée sur la pointe entre le fleuve Saint-Laurent et la petite rivière Saint-Pierre.

À cet endroit du Vieux-Montréal se trouve un bâtiment dont le sous-sol avait été recouvert d'un bloc de béton lors de sa construction ; c'est donc dire que tout y était resté imperturbé depuis le régime français. Il s'agit d'un ancien entrepôt maritime situé au 214 de la place D’Youville et dont les fouilles ont permis de mettre au jour, pour la première fois, des vestiges du fort de Ville-Marie, le premier établissement français de Montréal. On y a même trouvé la seule pièce de monnaie Louis XIII dans les parages de même que des porcelaines similaires à celles trouvées à Cap Tourmente où Champlain avait une ferme dans les années 1626-28.

En plus de tels artefacts confirmant que la pointe à Callière a été occupée par les Français avant 1642 (on affirme même aussi tôt qu’au début des années 1600), les fouilles de la campagne 2007 ont permis d'autres avancées significatives sur la connaissance du lieu de fondation de Montréal : l’analyse stratigraphique révèle également que le fort de Ville-Marie a connu plusieurs phases d'aménagement au cours des 33 ans de son existence et que pendant la période entre la démolition et l’abandon final du fort en 1674 et la construction du château du gouverneur Louis-Hector de Callière en 1695, la pointe a connu d’autres activités peu documentées à ce jour.

Très peu de villes ont accès à un tel site permettant d'en savoir davantage sur le mode de vie des gens qui sont passés par ici avant que l'on consigne tout par écrit et que l'on prenne tout en photo. Pour la génération super branchée et automatisée que nous sommes, cela permet d'en apprendre un peu sur l'histoire d'une manière plus concrète. Le site pourra être visité par le public dans le cadre d'activités du Mois de l'archéologie et pendant le Marché public 18e, les samedi et dimanche 25-26 août 2007.

Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal s'est vu décerner un prix par l'Archaeological Institute of America en janvier 2007 pour Outstanding Achievement in the conservation of archaeological sites and collections.

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