FÉLIX LECLERC, le film

Montréal, le 19 septembre 2004

Félix Leclerc est né à LaTuque, au Québec. Après son séjour initial à Paris, il s'établit à l'Ile d'Orléans, sur une vaste terre où les voisins vivent très loin.

Sors-moi donc, Albert
Outre Félix lui-même, intréprété tellement parfaitement par Daniel Lavoie que certains se demandent si les deux hommes n'auraient pas des ancêtres communs, plusieurs personnages de ce film-télésérie méritent qu'on les observe de plus près. D'abord sa première femme qui crève d'ennui alors que son versificateur de mari fait carrière en France. Ensuite, cette gitane, une femme méchante, un esprit maléfique qui surgit à Vaudreuil et ne cesse de le pourchasser, de lui causer volontairement des ennuis ; que cherche-t-elle au juste : décongestionner sa propre jalousie, se dépêtrer de l'ignorance dans laquelle elle se trouve coincée ou combler son propre vide ? Il y a aussi la seconde femme de Félix, jouée tout aussi superbement par Catherine Sénart qui mérite sûrement ce beau rôle puisqu'elle en assume entièrement la personnalité et les émotions jusqu'à la fin et ce, depuis le moment où elle se rend à Paris pour tenter de voir Félix mais se fait barrer la porte temporairement pour plaire à une quelconque comtesse à talons hauts. Pas toujours facile, la vie.

Ce film brille de toutes les chansons et de toutes les idées de Félix Leclerc. Dans une scène, il ne se gêne d'ailleurs pas pour déplorer, entre autres, la manière exécrable avec laquelle les gens d'ici traitent celui ou celle qui a le malheur de réussir sa vie.

Le film sera présenté à Radio-Canada sous forme de télésérie.

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