La globalisation a débuté en 1492
Film : La fin de la pauvreté ? (The End of Poverty?)
Montréal, le 13 septembre 2008
Ce film pose et repose la question à savoir d'où vient toute la pauvreté dans le monde et comment s'en sortir.
Il rassemble des intervenants en entrevue, des travailleurs pauvres sur leur lieu de travail, des Prix Nobel, Amartya Sen et Joseph Stiglitz, des auteurs Susan George (Transnational Institute, Amsterdam), Eric Toussaint (Comité pour l'annulation de la dette du tiers monde, CADTM.org), John Perkins (Confessions of an Economic Hit Man), Chalmers Johnson ainsi que des éducateurs et leaders de mouvements sociaux de plusieurs pays : Bolivie, Brésil, Vénézuela, Kenya et Tanzanie.
Les uns comme les autres affirment que ce sont les pauvres qui financent les riches, les dépossédés par les empires colonialistes et amenés aux monocultures agricoles dépendantes des pays industrialisés qui leur revendent ensuite des produits finis à grand profit et qui les endettent encore davantage.
Colonisation, spoliation, dépossession. confiscation, déprivation, destruction, usurpation, pillage économique, privatisation
Le film explique dans un dialogue multiple comment en divers coins du globe, tous ces mots riment avec empires colonialistes agissant dans les colonies comme de véritables sauvages, une bible dans une main et une arme dans l'autre. Par ailleurs, on n'y passe pas sous silence que l'esclavage existe toujours dans le monde, parfois même les être humains considérés comme des possessions au même titre que les terres ou que des biens se trouvent endettés de génération en génération envers leur patron-employeur abuseur, d'autres êtres humains ayant été confinés à travailler pendant six mois dans une mine sans jamais en sortir... Partout, la colonisation mentale forçant l'impéralisme culturel et provoquant une perte de sens pour les peuples qui se sont fait usurper leur moyen de subsistance en vue d'une accumulation primitive récurrante de la richesse grâce à des organismes situés à Genêve, en Suisse, à la Banque Mondiale et au FMI.
Quelques commentaires du film :
La globalisation a débuté en 1492
On a cassé et détruit les moyens de subsistance...
Les Britanniques ont détruit l'industrie textile indienne et interdit....
De l'Afrique sub-saharienne, la région la plus pauvre du globe, sont drainés 25 000 $ LA MINUTE en repaiement de dettes datant des déclarations d'indépendance. Autant d'argent qui ne sert pas à construire des écoles, des hôpitaux, etc.
Notre gouvernement (c'est une Brésilienne qui l'affirme mais ça pourrait s'appliquer au Canada où il y a aussi beaucoup de pauvreté) doit cesser de se voir et d'agir comme s'il était encore une colonie.
Selon l'auteur EDOUARDO GALEANO cité dans le film par un Bolivien, on pourrait construire deux ponts depuis la mine la plus riche de Bolivie située à Potosi jusqu'en Espagne, une composé de l'argent qui y a été extrait de la mine et du pays et un autre composé des os des travailleurs qui y sont morts.
Si tout le monde vivait comme les Américains, il faudrait six planètes
25 000 personnes au moins (dont) 16 000 enfants meurent chaque jour de la faim ou de maladies causées par la faim
Il s'agit vraiment d'un film présentant par le biais d'une discussion intelligente la problématique actuelle de pauvreté de plus en plus grave contre l'accroissement de la richesse par une poignée. Le film a été présenté en première canadienne au Festival des Films du Monde de Montréal 2008.
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