Marc-Aurèle Fortin
Commencement d'orage sur Hochelaga
Vers 1940
© Fondation Marc-Aurèle Fortin/SODART, 2007

Les oeuvres de Marc-Aurèle Fortin passent au Musée des beaux-arts de Montréal


Montréal, le 2 février 2007

On a encore jusqu'au 15 mars 2007 pour visiter le petit Musée Marc-Aurèle Fortin, tel qu'il se présente depuis 1984 rue Saint-Pierre dans le Vieux-Montréal, à côté du site des Soeurs Grises. Ensuite, toutes les oeuvres du peintre paysagiste seront transférées dans un nouvel écrin, soit le Musée des beaux-arts de Montréal où elles seront visibles dès le 31 mars et inaugurées officiellement au mois de juin 2007, en présence de tous les curateurs de grands musées canadiens en même temps que l'exposition itinérante de l'artiste britanno-colombienne Emily Carr.

Brefs extraits de la biographie artistique de Marc-Aurèle Fortin
Marc-Aurèle Fortin a suivi des cours de peinture entre autres au Monument national, puis a fréquenté l'Arche à Montréal de même que l'Art Institute of Chicago ainsi que visité New York et Boston. C'est à l'Art Association of Montreal qu'il présente très régulièrement des oeuvres entre 1911 et 1954 et qu'il a sa première exposition solo en 1932. À la suite du décès du juge Thomas Fortin, son père, l'artiste part pour Paris, la Normandie et Avignon. En 1938, deux scènes du quartier Hochelaga sont présentées à la Tate Gallery de Londres dans le cadre de l'exposition A Century of Canadian Art, puis d'autres toiles ensuite à New York, Gloucester, Rio de Janeiro, Sao Paolo. Marc-Aurèle Fortin s'est mérité quelques prix de son vivant.

Une vie pas toujours facile
Né le 14 mars 1888 à Sainte-Rose (ancienne municipalité au bord de la Rivière des Prairies maintenant incorporée à la Ville de Laval) dans une famille de quinze enfants dont huit meurent en bas âge, il a également dû travailler dans un bureau de poste avant de partir pour Chicago. Il se marie en 1949 mais le couple vit séparé quinze mois plus tard. En 1954, le 18 février, il signe un acte de procuration qui désigne Albert Archambault comme son mandataire exclusif ; six jour plus tard, l'artiste subit l'amputation de sa jambe droite, la seconde sera amputée en janvier 1959. Entretemps, 1958 marque la démolition de sa maison-atelier à Sainte-Rose au profit de l'autoroute des Laurentides et bon nombre de ses oeuvres (petits formats, caséines et aquarelles) seront perdues lors du déménagement de ses biens chez Albert Archambault qui dut comparaître en justice en 1967 sous des accusations de fraude à l'égard d'oeuvres de Fortin. Marc-Aurèle Fortin décède le 2 mars 1970 au sanatorium de Saint-Jean de Macamic où il est hospitalisé depuis le printemps de 1967.

Ses oeuvres ont été conservées dans un petit musée, sans subventions mais sans dettes, tenant sur les frêles épaules de sa directrice générale bénévole, Jacqueline Sabourin.

Né en colonie, on le compare à Vincent Van Gogh
Parlant de Marc-Aurèle Fortin, la directrice générale du Musée du même nom affirme que s'il était né en Europe, ses tableaux auraient certainement atteint une valeur inestimable.

Membres du Musée
Madame Jacqueline Sabourin a annoncé que les adhésions à titre de Membres - Amis du Musée Marc-Aurèle Fortin seront automatiquement transférées au Musée des beaux-arts de Montréal et que la fondation stimulera la peinture paysagiste par le biais de bourses offertes à de jeunes peintres au lieu de payer des loyers et des taxes.

Hyperliens
Musée des beaux-arts de Montréal
Musée Marc-Aurèle Fortin
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