L'égalité entre les femmes et les hommes :
un objectif toujours à poursuivre
Extraits d'une analyse par le
Comité Femmes et développement régional,
publié en janvier 2005,
portant sur un portrait publié en novembre 2004 intitulé
DES DIFFÉRENCES, DES SIMILITUDES,
un portrait socioéconomique des femmes et des hommes
de l'île de Montréal en 2001
Voici quelques extraits d'un document d'accompagnement publié
par le Comité Femmes et développement régional
en janvier 2005 dans lequel on décrit Montréal comme « une
ville sécuritaire » ... où :
« les écarts de revenus énormes entre riches
et pauvres mais aussi entre hommes et femmes augmentent ».
« le revenu total moyen des femmes équivaut à
68 % de celui des hommes »
« les familles à revenu médian ont vu leur revenu
avant impôt diminuer de 6,2 % ... les revenus les plus élevés
(95e et dernier percentile), par contre, ont augmenté d'autant »
« à peine 5 % des femmes se retrouvent dans la
catégorie de revenu de 60 000 $ et plus »
« qui dit écart de revenu dit écart d'accessibilité,
non seulement aux biens de consommation mais surtout à l'éducation,
aux soins de santé, à la vie communautaire, aux possibilités
de réinsertion »
« plus d'une Montréalaise sur quatre est immigrante »
« la distribution des revenus moyens à travers les
différents arrondissements est très inégale et reflète
l'inégalité des revenus ». Les écarts à
Westmount sont de 73 158 $ par an (revenus moyens de 45 286 $
pour les femmes et 118 444 $ pour les hommes) alors qu'à Montréal-Nord,
le revenu des femmes se situe au niveau de 17 098 $ et celui des hommes
à 23 969 $ ... « Les femmes ne chôment pas
plus que les hommes. »
« 33 % des femmes consacrent entre 5 et 14 heures par
semaine aux travaux ménagers »
« 35 % des parents résidant dans la couronne sud
et nord travaillent sur l'île de Montréal et un certain nombre
utilisent les services de garde de l'île » (n.d.l.r. quoique
plus éloignées, les populations des banlieues est et ouest se
développent également à vive allure)
« la majorité de la population montréalaise
(57 %) parle à la fois l'anglais et le français mais 29 %
des Montréalais parlent seulement le français, 12 % seulement
l'anglais. 10 % de la population immigrante, dont les trois quarts sont
des femmes, ne parle ni l'anglais ni le français. »
« 362 670 femmes possèdent un diplôme d'études
postsecondaires contre 349 145 hommes ... Les femmes sont peu présentes
dans les domaines d'études présentant ... les meilleures perspectives
d'emploi et de gains d'emplois : les sciences et la haute technologie. ... L'île
du savoir abritera-t-elle à court terme les pauvres les mieux instruits
en Amérique du Nord ? »
« 84 % des chefs de famille monoparentale sont des femmes »
(n.d.l.r. les hommes s'en plaignent apparemment de plus en plus dans des films
documentaires et émissions de télé) ... « Le
taux de monoparentalité des Montréalaises était passablement
plus élevé qu'ailleurs au Québec mais l'ensemble des Québécoises
commence à les rejoindre. » « Les familles monoparentales
comptent pour 13 % des familles immigrantes. En fait, 40 % des femmes
cheffes de famille monoparentale de Montréal sont immigrantes. »
« Montréal comprend le plus grand nombre d'immigrants
et de femmes immigrantes »
« les femmes de Montréal gagnent plus que celles du
reste du Québec ». « Le reste du Québec
compte plus d'unilingues » et « plus de couples en union
libre ».
EN
GUISE DE CONCLUSION :
« Eu égard au reste du Québec, la particularité
de Montréal, c'est le nombre de personnes immigrantes, et il est impérieux
d'en tenir compte. Avec la régionalisation, plusieurs ont tendance à
gommer cette distinction (n.d.l.r. il
y a présentement 112 députés provinciaux représentant
des circonscriptions hors-Montréal contre 28 pour Montréal)
; Montréal devient une région comme une autre et son vrai visage
n'apparaît jamais. Dans deux ans, dit-on, Montréal accueillera
100 personnes immigrantes par jour d'où un besoin de 6 000
nouveaux logements par année. N'oublions pas non plus qu'ils et elles
arrivent en santé (sinon ils ne seraient pas admis) mais 15 ans plus
tard, ils sont aussi malades que nous. Saurons-nous répondre au besoin
et non seulement disposer des logements nécessaires, des emplois nécessaires
mais des dispositifs permettant leur intégration véritable ?
Notre ville apprenante ne peut pas éternellement se permettre
que les doctorants conduisent des taxis. »
« Eu égard aux autres grandes villes nord-américaines,
Montréal est la plus pauvre mais l'une des moins violentes et une des
rares grandes villes dont le centre-ville est encore habité et de manière
plutôt conviviale quant à sa diversité socio-économique. »
Concernant les personnes âgées vivant en HLM, « ce
sont des personnes qui ont travaillé toute leur vie qui y habitent majoritairement
- et non des bénéficiaires de l'aide sociale »
L'étude est disponible en ligne dans le site du Comité
Femmes et développement régional (sous la rubrique
Publications, Femmes). Le réseau Internet nous permet par ailleurs de
faire soi-même le décompte des Circonscriptions
électorales par région administrative, puis consulter le site
de la Semaine d'actions contre le racisme,
cette année du lundi 17 au dimanche 24 mars 2005.
Quoi
faire à Montréal - Suggestions de sorties de jour ou de
soir, activités familiales, culturelles, festivals, expositions, etc.
Articles en français - Magazine
électronique, commentaires sur des expositions, des renseignements généraux
sur la ville de Montréal, une revue des activités culturelles
et des nombreux festivals.